J'ai véritablement découvert la photographie en devenant journaliste. Aux Sables d'Olonne, en Vendée. Mon père m'avait filé son vieux reflex. Le temps de l'argentique, des pellicules noir et blanc et des diapos couleurs, avec, dans le collimateur, des sujets de société, des images du quotidien, des virées entre potes, des paysages de vacances...

Alors que le nouveau siècle devenait numérique, mon regard a changé, se focalisant sur la nature au gré des ballades, des randonnées, des voyages. Avec toujours en tête, cette envie de chercher et révéler la beauté cachée dans l'instant, entre deux pas, derrière un rais de lumière, dans chaque trajet soit-disant ordinaire. Celle qui finit toujours par sauter aux yeux.

Puis la cause environnementale a pris le dessus, jusque dans mon évolution professionnelle, tandis que ma photographie devenait animalière. Face à l'urgence climatique et à l'érosion de la biodiversité, j'ai regardé la faune sauvage, celle que je vois chaque jour de ma fenêtre et qui m'offre un spectacle permanent dès que je franchis la porte. Ma goutte d'eau face à l'incendie qui enfle.

Ce parcours a fini par me ramener au noir et blanc, avec des compositions de plus en plus graphiques et dépouillées, qui continuent d'enrichir le travail engagé ces dernières années. Mais il est aussi temps d'aller voir ailleurs, dans une démarche plus artistique... et toujours enracinée dans ce qui m'appelle et m’emplit.

Olivier